Le jeune auteur de Toulouse, né en 1978, s'impose dans le domaine des ebooks avec son essai sur l'édition en France (kindle, itunes, kobo...) A suivre et pas seulement dans le sud-ouest...
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Le SUIVRE
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2012...
Un ebook qui fait l'événement :
Publier en autopublication Kindle Amazon ou être auteur éditeur distribué sur Amazon et ailleurs ?
Un essai sans langue de bois qui explique l'édition française bouleversée par l'arrivée d'Amazon versant Kindle...
Plus d'informations et où acheter.
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Sénecte : pièces de theatre, sketchs, des histoires courtes et contes.
Sénecte : encore jeune auteur de Toulouse, né en 1978, mi 1978, après la finale de coupe du monde de football en Argentine !
L'auteur vit désormais à quelques kilomètres de Toulouse, à la campagne...
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le village |
Il suffit de quelques acteurs pour permettre à un auteur de passer de l'anonymat à la reconnaissance au moins professionnelle...
Si ces textes le méritent, ils seront un jour connus... l'auteur vit dans une autre durée que son oeuvre...
sketch : Les chaussures trouées
Intermède philosophique
Stéphane, ses chaussures sont trouées. Les gens le regardent, comme on dit, « de travers ». Ils disent qu’à notre époque, il faut vraiment le vouloir, pour se promener avec des chaussures trouées. Alors qu’en promotions, elles sont parfois pour « trois fois rien ».
Sa chemise aussi à Stéphane, le plus souvent, elle a des trous. Je vous épargne les commentaires !
Moi qui le connais un peu, un jour je lui ai demandé s’il s’agissait d’un problème d’argent ou d’autre chose.
Alors il m’a parlé d’un philosophe chinois, né quatre siècles avant notre année zéro, un certain MONG-TSEU.
Bien avant notre Jean-Jacques Rousseau, le sage pensait que les hommes sont naturellement bons. Et de ce vénérable Mong-tseu, disciple de Confucius, quelques pages ont traversé les siècles. C’est là que figure une de ses réflexions :
Un jour j’étais triste de ne pas avoir de chaussures et j’ai rencontré quelqu’un qui n’avait pas de pieds, alors je me suis considéré bien content de mon sort.
Mais qui aujourd’hui peut comprendre que des chaussures trouées, c’est rendre hommage à Mong-tseu ?
- Tu en penses quoi, de l’attachement aux marques, du triomphe marketing ?
- Je m’en fous, je suis des marques à trous.
conte : Les noix
Aux dernières gelées de mai, Christopher avait tremblé d’inquiétude. Inquiétude justifiée par le souvenir de l’année précédente, où les mêmes dernières gelées de mai avaient emporté les minuscules noix qui déjà ornaient l’arbre.
L’arbre, monsieur l’arbre, comme on l’appelle parfois, le noyer, le noyer du quartier, véritable borne de limite entre le terrain des deux seules maisons de la ruelle justement baptisée « rue du noyer ».
Un noyer qu’en terme technique, Christopher a toujours entendu nommé « mitoyen ».
Un noyer que déjà le grand-père du père de Christopher prétendait centenaire.
Cette année, les gelées furent sûrement moins vivaces : elles n’ont pas « grillé », les noix.
Grillé est encore un terme à classer dans le vocabulaire « technique », employé quand les minuscules noix noircissent sous l’effet de la gelée, puis tombent. Et c’est alors une année sans noix, un septembre sans cette joie de retirer la petite peau sur les noix fraîches.
Juin, juillet, août : trois mois de bonheur. Trois mois où lever la tête vers les noix met l’eau à la bouche. Les noix, tout doucement, à leur rythme, grossissent.
Ainsi septembre débutait. Et bien avant qu’elles tombent naturellement, quel plaisir d’en abattre quelques-unes, avec une longue gaule, pour se régaler un peu plus tôt.
Quel plaisir de retirer l’écorce verte et ainsi s’imbiber les doigts du liquide brun. Quel plaisir d’ainsi conserver l’odeur sur des doigts que certains osent prétendre sales. Et grignoter, grignoter. Un plaisir que ne connaîtront jamais les enfants qui doivent se contenter des noix d’octobre, les noix séchées vendues en magasins.
Mais chaque matin, quelques noix manquaient sur l’arbre. Dizaines par dizaines elle disparaissaient. Certes, personne ne s’en serait aperçu, si par terre les coquilles vides ne s’étaient accumulées.
Le maraudeur venait toujours aux mêmes heures.
Le père de Christopher et le voisin en discutèrent un dimanche matin.
Le voisin a un fusil. Et s’en est servi.
Un mardi matin, il a crié du balcon : « j’ai sauvé la saison ».
Il avait tué l’écureuil.
Il y aura des noix. Mais de les manger, pas de joie.
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